Quid du rôle des émotions dans l’évaluation d’un projet d’innovation ?

Quid du rôle des émotions dans l’évaluation d’un projet d’innovation ?

Rôle émotions en innovation

Auteur :  Estelle Gollety

Chargée d’études qualitatives

Études utilisateur

Temps de lecture : 4 minutes

Lorsque nous devons faire un choix, deux dimensions orientent notre processus de décision : la dimension rationnelle et la dimension affective. Face à un choix, nous examinons les alternatives qui s’offrent à nous, nous pesons le pour et le contre afin de choisir la meilleure option possible : c’est ici la dimension rationnelle qui nous guide. En parallèle, nous écoutons nos ressentis et nos émotions, qui nous fournissent des informations essentielles à la prise de décision : c’est ici la dimension affective qui nous oriente. Lorsqu’un nouveau produit ou service arrive sur le marché, notre processus d’adoption ou de non-adoption de cette innovation suit les mêmes principes.

Pourquoi prendre en compte les émotions des futurs utilisateurs dans le processus d’innovation ?

Notre rationalité et nos émotions participent à la construction du sens que l’on va inférer à l’innovation et ont une incidence sur l’acceptation ou le rejet de celle-ci. Ces deux dimensions doivent donc être prises en compte au cours du développement d’un nouveau produit ou d’un nouveau service. De manière générale, la dimension rationnelle est souvent bien intégrée lors du développement d’une innovation : les entreprises anticipent les perceptions des utilisateurs liées aux rapports qualité/prix ou coûts/bénéfices, elles réfléchissent à l’aspect utilitaire de leur concept, aux situations dans lesquelles la solution serait utilisée, etc.

En revanche, la dimension affective est plus rarement prise en compte. Conséquence de la difficulté perçue face à la subjectivité de nos émotions ? Ou d’une idée reçue bien ancrée selon laquelle nous sommes des êtres rationnels ? Difficile d’y répondre. Toujours est-il que cette dimension n’est que trop peu prise en compte et que cela explique de nombreux échecs en innovation, notamment en phase de mise sur le marché et de lancement commercial. En effet, selon Jean-Jacques Lambin, notre décision d’achat d’un nouveau produit/service est guidée jusqu’à 50% par nos émotions ! Rien d’étonnant quand on pense aux émotions que nous ressentons chaque jour : joie, tristesse, colère, peur, honte, fierté, espoir, anxiété, …, la liste est longue. Ces émotions rythment notre quotidien, nos interactions avec le monde qui nous entoure, nos relations avec les autres, notre perception de l’environnement, nos interactions avec les objets, et bien plus encore. De la même manière, elles guident nos choix et influencent notre perception des éléments nouveaux. Être à l’écoute des émotions des futurs utilisateurs d’une innovation, c’est obtenir des éléments clés de compréhension afin d’anticiper la manière dont ils vont se projeter dans son usage, dont ils vont l’adopter (l’acheter) mais aussi se l’approprier.

Raison vs. émotion

À quelles étapes prendre en compte les émotions des futurs utilisateurs ?

La prise en compte des émotions doit intervenir le plus tôt possible dans le processus de développement d’une innovation. Dès la phase de conception, une entreprise doit réfléchir aux émotions qu’elle souhaite faire ressentir à ses futurs utilisateurs afin de faciliter l’adoption et la diffusion de son innovation. Dans une phase plus avale d’expérimentation, lorsqu’il est temps de vérifier le potentiel de l’innovation avant sa mise sur le marché, les études d’usage sont également l’occasion d’aller sonder les utilisateurs, d’aller voir quelles émotions sont finalement ressenties à l’égard de cette innovation, pour vérifier la bonne adéquation entre les intentions de conception et la réalité du terrain. Au-delà du constat, l’idée est de pouvoir s’appuyer sur ces résultats pour comprendre les éventuels écarts entre intentions et réalité et ainsi détecter des pistes d’amélioration pour diminuer cet écart et ajuster sa proposition de valeur.

Et en pratique, comment s’y prendre ?

Dans la phase de conception, les émotions peuvent être prises en compte au travers du design émotionnel : cette approche, connue dans le monde de l’UX, consiste à sortir des schémas de conception pragmatiques et utilitaristes pour proposer une expérience utilisateur agréable, esthétique, hédonique, qui donne encore plus de sens au nouveau produit ou service.

Dans la phase d’expérimentation / de test, l’équipe Reach your Market utilise une méthodologie d’évaluation de la désirabilité, développée avec Ixiade, pour prédire les chances de succès de l’innovation, en s’appuyant sur la dimension émotionnelle. Cette méthode de prédiction de l’acceptabilité d’une innovation s’appuie sur la modélisation des relations entre émotion et cognition et permet de déterminer la compatibilité émotionnelle (l’adéquation entre les intentions de conception et la réalité du marché) avec un haut niveau de confiance ainsi que des axes d’amélioration pour renforcer cette compatibilité. Ainsi, les études Reach your Market permettent d’identifier les émotions suscitées par une innovation de manière non intrusive et de les comparer avec les émotions attendues afin de déterminer avec précision les chances de succès d’une innovation !

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Comment assurer la bonne diffusion de son innovation sur le marché ?

Comment assurer la bonne diffusion de son innovation sur le marché ?

Auteur :  Estelle Gollety

Chargée d’études qualitatives

Études utilisateur

Temps de lecture : 6 minutes

Ça y est, vous êtes prêt à sauter le pas, prêt à vous lancer et à commercialiser votre innovation, bravo ! Vous êtes convaincu de votre produit et de son futur succès, mais avez-vous anticipé la manière dont votre innovation va pénétrer le marché ? Connaissez-vous les facteurs qui peuvent influencer la vitesse de diffusion de votre innovation sur le marché ? Dans un monde où les crises s’enchaînent et dans lequel nous devons relever des défis majeurs pour préparer le monde de demain, peut-on toujours se permettre de se lancer sur le marché sans s’assurer que son innovation fasse sens pour ses utilisateurs ? La question se pose alors même que la réduction du « time-to-market » (temps d’accès au marché) est cruciale. Voyons dans cet article comment assurer la bonne diffusion de son innovation sur le marché et faire en sorte que celle-ci soit acceptée, adoptée et appropriée par ses futurs utilisateurs.

Acceptation, adoption, appropriation : quésaco ?

En innovant, tout porteur de projet ou entrepreneur a un objectif majeur en tête : vendre. Que l’on ait une stratégie de valeur (peu de volume de ventes mais à forte valeur) ou de volume (fort volume de ventes mais à faible valeur), l’objectif final reste de générer du chiffre d’affaires, potentiellement récurrent grâce à des clients fidèles et, si possible, un chiffre d’affaires conséquent, en devenant une référence sur le marché. Nous connaissons tous Airbnb, Blablacar, la brosse à dent électrique, le K-Way qui se plie en sac banane, …, autant d’innovations qui sont devenues des indispensables de notre quotidien et qui ont su remporter l’adhésion des utilisateurs dès leur arrivée sur le marché. Toutefois, ce que l’on souligne peu, c’est que ces success stories restent des exceptions : encore aujourd’hui, environ 75% des innovations commercialisées ne survivent pas à la première année de commercialisation. Cela est souvent dû à une connaissance insuffisante des cibles et à une mauvaise anticipation des usages.

Pour faire partie de celles qui rencontrent le succès escompté, les innovations doivent d’abord être acceptées par les utilisateurs, c’est-à-dire qu’elles doivent remporter l’adhésion, sur le principe, des cibles visées. Au-delà de cette acceptation, l’objectif est qu’elles soient adoptées, c’est-à-dire que l’utilisateur passe à l’acte et achète le produit ou service innovant. Cette adoption se caractérise par un comportement réel et implique le fait que la cible s’engage concrètement dans l’acte d’achat de la solution. Quant à l’appropriation de l’innovation, nous sommes ici un cran au-dessus en termes d’engagement et de comportement puisqu’elle implique une utilisation réelle de l’innovation par la cible et une intégration dans ses pratiques au quotidien : c’est la finalité ultime poursuivie en innovation.

Bien entendu, lorsque l’on parle d’acceptation, d’adoption et d’appropriation, l’utilisateur est l’élément central et déterminant. C’est lui, votre cible, votre futur client, qui sera gage du succès de votre innovation. Et la manière dont il appréhende l’innovation en général et sa capacité à accepter le changement sont des variables importantes, qui conditionnent ce succès (cf. profils comportementaux face au changement). La prise en compte de ce facteur humain, de la manière dont vos utilisateurs se projettent avec votre innovation, est donc l’une des clés de votre réussite et c’est l’unique facteur qui pourra influencer la diffusion de votre produit ou service sur le marché.

Anticiper l'adoption et l'appropriation d'une innovation en évaluant son acceptabilité

Quoi de pire que l’incertitude liée à un lancement commercial ? Savoir anticiper l’acceptation, l’adoption ou encore l’appropriation n’est pas chose aisée, mais il existe tout de même des méthodologies, scientifiquement validées, permettant d’anticiper les usages et donc finalement le potentiel succès de votre innovation. Parmi les méthodologies développées et utilisées par l’équipe Reach your Market dans ses études d’usage, on retrouve l’évaluation de l’acceptabilité, qui représente la capacité des utilisateurs à se projeter dans l’usage de l’innovation et donc l’acceptation, a priori, de l’innovation.

Ce potentiel d’acceptation repose sur quatre niveaux d’analyse, composés chacun de plusieurs critères à évaluer (une vingtaine au total) :

  • Le premier niveau d’analyse est l’adéquation de l’innovation aux savoir-faire, qui vise à vérifier que l’innovation est comprise et adaptée au niveau de connaissances et de compétences de la cible
  • Le second niveau représente l’adéquation aux pratiques existantes, qui vise à voir comment l’innovation va s’intégrer dans le quotidien et les habitudes de l’utilisateur, mais également si les pratiques et problèmes actuels de ce dernier viennent ou non justifier l’arrivée de l’innovation
  • Le troisième niveau d’analyse concerne l’adéquation à l’identité de l’utilisateur et vise à vérifier que l’innovation répond bien aux valeurs de la cible, à son identité, personnelle ou professionnelle
  • Le quatrième et dernier niveau porte sur l’adéquation à l’environnement et au contexte socio-économique de l’utilisateur et vise à s’intéresser à la manière dont l’innovation va s’intégrer dans l’organisation ainsi que dans les relations professionnelles ou personnelles de l’utilisateur.

L’illustration ci-dessous représente les niveaux d’acceptabilité et la place de l’utilisateur vis-à-vis de l’objet d’innovation (ici une paire de lunettes). Les niveaux sont matérialisés par des cercles concentriques autour de l’utilisateur : plus on avance dans les niveaux, plus on englobe d’éléments périphériques, pour finalement prendre en compte l’ensemble de sa personne et de son environnement.

L’évaluation de l’acceptabilité peut se faire au travers d’études qualitatives ou quantitatives, directement auprès des futurs utilisateurs de l’innovation. L’analyse de cette acceptabilité et de ses quatre niveaux permet notamment d’identifier des critères « validés », qui seront moteurs d’une bonne diffusion sur le marché, des critères « validés sous conditions », pour lesquels des améliorations doivent être apportées (au niveau du concept en tant que tel ou de sa stratégie d’accès au marché), et enfin des critères « non validés », qui peuvent être bloquants pour les utilisateurs et mener à un échec commercial.

Ainsi, l’évaluation de l’acceptabilité vous livrera des éléments concrets issus des feedbacks des utilisateurs pour orienter vos prises de décision et sécuriser vos investissements. Au-delà de l’estimation des chances de succès de votre innovation, les études proposées par Reach your Market et Ixiade vous permettent également de bénéficier de recommandations expertes personnalisées pour augmenter ces chances de succès.

Pour conclure, ce qu’il est important de retenir, c’est que l’étape de l’étude d’usage et de l’évaluation de l’acceptabilité est incontournable pour s’assurer de la bonne diffusion de son innovation sur le marché. Il est vrai que cela peut demander un investissement plus important avant la commercialisation de l’innovation mais, au moment où vous vous lancerez dans le grand bain, ce sera finalement du temps gagné dans votre parcours avec plus de chances de faire de votre innovation un incontournable sur le marché.

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Trouver LA bonne idée d’innovation pour conquérir le marché

Trouver LA bonne idée d'innovation pour conquérir le marché

Auteurs :  Grégoire Buisson et Charlotte Roux

Chargé de communication & Chargée de Projet Marketing – Ixiade

Création et lancement d’un projet d’innovation 

Temps de lecture : 4 minutes

Innover est devenu aujourd’hui une démarche incontournable pour assurer la compétitivité et la pérennité d’une entreprise. L’innovation est le point clé du développement et du renouvellement d’une structure. Néanmoins, trois innovations sur quatre ne passent pas le cap de la première année de commercialisation. Sont-elles toutes de mauvaises innovations ? Sont-elles toutes sur le mauvais marché ? L’enjeu est alors de trouver, le plus tôt possible, LA bonne idée d’innovation pour conquérir le marché. Focus sur les méthodes et outils à mobiliser pour y parvenir. 

L’importance du facteur humain dans le processus d’innovation

L’échec en innovation provient généralement d’une trop grande méconnaissance des futurs utilisateurs et de leurs usages. En effet, selon le « petit traité pour déjouer les 10 grands pièges de l’innovation », si, lors de la conception, un produit ou un service est en décalage complet avec les usages réellement recherchés, et si l’estimation du rapport coûts/bénéfices par l’utilisateur est trop faible, l’innovation ne rencontrera pas son marché. 

C’est notamment autour de ce constat que l’approche « user centric » (centrée utilisateur) s’est développée, plaçant le facteur humain au centre de la démarche d’innovation, et ce, à chaque étape d’un projet innovant :  

  1. En amont, en approfondissant la connaissance de l’utilisateur, de ses besoins, de ses problématiques et de ses aspirations. 
  2. En cours de projet, en impliquant l’utilisateur dans la conception et l’évaluation des différentes itérations de l’innovation.  
  3. En aval, en vérifiant auprès des futurs utilisateurs s’ils accepteront l’innovation et désireront l’utiliser une fois sur le marché. 

C’est donc avec un regard centré utilisateur qu’il est possible d’identifier les problématiques de demain et les idées les plus porteuses. 

La détection d’opportunités et la génération de bonnes idées d’innovation

Pour trouver l’inspiration et détecter des opportunités d’innovation, plusieurs méthodes co-existent :

  • la recherche d’applications (par exemple lorsqu’une technologie est développée mais que l’on s’interroge sur ce qu’elle va servir) 
  • l’identification des attentes clients (en menant par exemple des entretiens d’exploration auprès des clients actuels ou visés) 
  • l’ethnographie des usages (pour définir des axes majeurs de changement pour la cible visée) 
  • la prospective des usages (pour élaborer des scénarii d’anticipation du futur)  
  • le benchmarking (pour regarder et comparer ce qui existe déjà sur le marché)

En passant par des phases de divergence (ouvrir le champ des possibles en collectant toutes les informations disponibles) puis de convergence (se rassembler autour d’une étincelle d’idée en structurant les informations collectées), cette phase d’exploration permet de trouver des pistes concrètes d’innovation. 

Une fois l’opportunité d’innovation détectée et donc l’intention d’innovation déterminée, il est nécessaire de mobiliser son imaginaire pour lui donner vie. Cela peut passer par des ateliers créatifs de co-conception, par de l’élaboration de concept communiquant ou de scénario d’usage, mais aussi par un travail sur les facteurs d’attractivité et de positionnement du nouveau concept. 

La confirmation des chances de succès de LA bonne idée

Trouver la bonne idée et la concrétiser ne suffit malheureusement pas à assurer ses chances de succès. Pourquoi ? Parce que l’innovation suit toujours des processus itératifs (une première version de concept est rarement la dernière) et parce qu’il est nécessaire de la confronter au marché pour confirmer son potentiel. Pour cela, les études d’usage sont particulièrement adaptées puisqu’elles permettent de sonder les futurs utilisateurs d’une innovation et de savoir si celle-ci fait sens pour eux. Surtout, elles permettent, grâce à lévaluation de l’acceptabilité et de la désirabilité, de déterminer si les utilisateurs se projettent à l’usage, c’est-à-dire s’ils imaginent utiliser l’innovation, si celle-ci résout des problèmes qu’ils rencontrent, si elle est en adéquation avec leurs valeurs, leur environnement socio-économique... Passer par ce type d’étude permet donc de déterminer les chances de succès de l’innovation auprès de la cible sondée mais aussi d’identifier les leviers d’action et d’amélioration. Grâce à ces recommandations stratégiques et opérationnelles issues de l’analyse des retours des utilisateurs, il est alors possible de prioriser les axes de développement et de sécuriser les investissements futurs en ayant la garantie de mettre sur le marché un nouveau produit ou service qui aura toutes ses chances de réussir.  

Pour conclure, trouver LA bonne idée d’innovation pour conquérir le marché passe par l’implication des utilisateurs tout au long du processus d’innovation, que ce soit lors de la phase d’exploration pour détecter des opportunités d’innovation, lors de la phase d’imagination pour conceptualiser et donner vie à l’innovation ou lors de la phase d’expérimentation pour tester le potentiel de l’innovation auprès de ses futurs utilisateurs. Suivre ces différentes phases et appliquer les bonnes méthodes sont donc LA clé pour conquérir le marché !  

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Les aides financières indirectes en innovation : zoom sur le CIR et le CII

Les aides financières indirectes en innovation : zoom sur le CIR et le CII

Auteur : Syrine Cassagne

Chargée de webmarketing – Ixiade 

Aides et subventions en innovation

Temps de lecture : 8 min

L’innovation est un levier majeur de croissance, mais représente aussi des risques et des investissements importants. En France, les pouvoirs publics placent de plus en plus l’innovation au cœur de leur stratégie afin d’assurer la compétitivité du pays. Depuis les quinze dernières années, le soutien financier à l’innovation a doublé (M. Harfi, R. Lallement et al. source : France stratégie) et la France maintient sa place dans le top 10 des pays les plus actifs en matière de recherche en se plaçant au 6ème rang en termes de nombre de brevets déposés (source – Les Echos Start). Plus récemment, l’innovation a été revalorisée dans le fameux Plan France 2030 dans lequel elle est présentée comme l’unique réponse aux défis majeurs actuels.

Vous l’aurez compris, il fait bon d’innover en France et, pour soutenir les porteurs de projets, les chercheurs et les entrepreneurs engagés dans cette mouvance, un grand nombre d’aides publiques existent. Si vous faites partie de ces innovateurs, nous vous invitons à vous renseigner auprès de la Banque Publique d’Investissement (Bpifrance) dont le rôle est notamment de vous accompagner dans le financement de l’innovation. La fiscalité est également favorable à l’innovation dans notre pays. Aujourd’hui, nous vous proposons un zoom sur les aides indirectes que sont le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) et le Crédit d’Impôt Innovation (CII) : deux dispositifs majeurs qui méritent bien un article dédié.

Qu’est-ce que le dispositif de financement "Crédit d’Impôt Recherche" ?

Il fêtera ses 40 ans d’existence dans le paysage économique français l’année prochaine, et pourtant, le Crédit d’Impôt Recherche, est encore relativement peu maîtrisé. Comme tout dispositif public, il requiert des démarches administratives et fiscales parfois complexes, qui peuvent en décourager plus d’un. Pourtant cela vaut généralement le coup de se pencher sur ce dispositif.

Le Crédit d’Impôt Recherche : c'est quoi ?

Tout d’abord, comme tout crédit d’impôt, le CIR est une aide indirecte. Il permet de valoriser les travaux de Recherche et Développement des entreprises en prenant en charge 30% des dépenses engagées. Les travaux de R&D soumis au CIR doivent être menés dans une démarche expérimentale interactive et structurée et doivent apporter de nouvelles réponses, solutions et connaissances, dépassant le cadre de l’état de l’art, afin de lever des incertitudes et des verrous scientifiques et/ou techniques.

Le CIR : comment savoir si vous êtes éligible ?

Le dispositif du CIR s’adresse à toute organisation française assujettie à l’Impôt sur les Sociétés (IS), quels que soient leur taille et leur statut juridique, et effectuant des opérations de recherche éligibles.

Il existe trois typologies d’activités de R&D pouvant être soutenues par le CIR :

  • La Recherche fondamentale, qui consiste à mener des travaux expérimentaux et théoriques en vue d’acquérir des connaissances sur des fondements, des phénomènes ou des faits observables, sans envisager d’application ou d’usage à court-terme (exemple : les travaux fondamentaux sur la résonance magnétique nucléaire ont permis de développer plus tardivement le système d’IRM que nous connaissons tous – source : Inserm)
  • La Recherche appliquée, qui consiste à mener des travaux originaux en vue également d’acquérir de nouvelles connaissances, mais plus orientées vers des objectifs pratiques concrets et des applications déterminées (exemple : développer de nouvelles solutions digitalisées pour comprendre et appréhender le comportement humain)
  • Et enfin, le Développement expérimental, qui consiste à mener des travaux systématiques fondés sur des connaissances issues de la recherche et de l’expérience du terrain en vue de produire de nouvelles connaissances techniques au service du développement d’innovations (exemple : nouveaux produits, services, nouveaux procédés, amélioration de produits ou de procédés, …).

Pour savoir si le CIR est fait pour vous, il existe deux autres critères d’éligibilité incontournables : le fait de développer un projet qui se distingue de l’existant (comme évoqué plus haut, qui va plus loin que l’état de l’art) et le fait d’impliquer des ingénieurs et/ou des jeunes docteurs dans le développement de ce projet R&D.

Bien entendu, nous reprenons ici les bases de l’éligibilité au Crédit d’Impôt Recherche mais il existe bien d’autres exigences. C’est pour cela que nous vous recommandons de tester gratuitement l’éligibilité de votre projet au CIR en amont de toutes vos démarches administratives.

Qu’est-ce que le dispositif de financement "Crédit d’Impôt Innovation" ?

Le Crédit d’Impôt Innovation : c'est quoi ?

Le Crédit d’Impôt Innovation, plus jeune dispositif fiscal (né en 2013), est le « cousin germain » du CIR, même s’il ne bénéficie pas de la même notoriété. En effet, ce dernier, encore relativement méconnu des entrepreneurs, est pourtant tout aussi intéressant. Il valorise, quant à lui, les PME qui développent un ou des produit(s) innovant(s) présentant des performances supérieures à l’existant ou qui répondent à des besoins marché non comblés, en prenant en charge 20% des dépenses engagées.

Le CII : comment savoir si vous êtes éligible ?

Contrairement au CIR qui est ouvert à tout type d’organisation, le CII s’adresse uniquement aux PME (moins de 250 salariés) et inclut également des exigences au niveau des performances (moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ou un bilan inférieur à 43 millions d’euros). Ces premiers critères d’éligibilité évoqués permettent de tout de suite comprendre si ce dispositif est fait pour vous.

Il existe ensuite différents types d’activités qui peuvent être soutenus par le CII :

  • Le développement de produits innovants et différenciants sur le marché
  • Le développement de services innovants dans la mesure où ils sont accompagnés d’une composante technologique (exemple : une application SAAS)
  • Et enfin, la conception et le développement de prototypes ou l’installation de pilotes pour des produits.

Comme pour le CIR, le CII comprend de nombreux autres critères qui détermineront l’éligibilité ou non de votre projet. Ainsi, cette fois-ci encore, nous vous recommandons de tester l’éligibilité de votre projet au dispositif du CII.

En pratique : comment réaliser vos déclarations CIR ou CII ?

Les étapes clés pour vos demandes de CIR ou CII

Au moment de votre déclaration de Crédits d’Impôt Recherche et/ou Innovation, vous allez devoir informer l’administration en saisissant les postes importants qui composeront ensuite l’assiette à laquelle vous pourrez prétendre :

  • Premier point à renseigner, c’est la phase dans laquelle le projet se situe, pour cela, vous pouvez notamment vous référer à l’échelle TRL qui détermine les paliers d’un projet
  • Ensuite, vous allez devoir renseigner des informations concernant les membres de l’équipe projet, les coordonnées, les parcours universitaires, les diplômes et bien entendu les informations salariales
  • Et enfin, vous allez devoir édifier un suivi des dépenses relatives à votre projet RDI (sur les postes de dépenses éligibles : salaires, sous-traitance, propriété intellectuelle, matériel et dotations aux amortissements).

Une fois que vous aurez réaliser ces différentes saisies, elles seront formalisées dans le formulaire CERFA associé (n°2069A).

Dans le cas d’un contrôle, vous devrez fournir à l’administration un dossier technique justificatif. Même si les contrôles ne sont pas systématiques, voire relativement rares, il est toutefois recommandé d’anticiper et de se faire accompagner sur la rédaction de ce dossier. Comme le dit l’adage : « Mieux vaut prévenir, que guérir ».

Zoom sur la plateforme Project Netboard dédiée à la valorisation de votre CIR ou CII

Et s’il existait une plateforme pour réaliser tout cela en toute simplicité grâce à un parcours guidé et rapide ? Vous en rêviez, elle existe ! Et elle s’appelle Project Netboard (Pnb). Ce service digitalisé vous aide à valoriser vos crédits d’impôt et vous permet de faire l’ensemble des calculs nécessaires instantanément, en fonction de vos saisies.

En quelques clics, vous pouvez ainsi réaliser vos saisies et exporter les documents conformes à ce qui est demandé par l’administration fiscale. De plus, avec Project Netboard, vous bénéficiez d’un suivi personnalisé de vos projets R&D en toute sécurité (RGPD et respect de la confidentialité des projets), alors vous n’avez plus qu’à vous lancer !

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CIR / CII

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Produit – Utilisateur : comment trouver le match parfait et définir le bon positionnement ?

Produit - Utilisateur : comment trouver le match parfait et définir le bon positionnement ?

Auteur : Estelle Gollety

Chargée d’études d’usage – Ixiade 

Création et lancement d’un projet d’innovation

Temps de lecture : 5 min

Innover est une démarche incontournable dans un objectif de compétitivité et de croissance. Pour autant, c’est une démarche qui peut s’avérer risquée : 75% des innovations ne passent pas le cap de la première année de commercialisation. L’une des principales raisons ? Une mauvaise définition du positionnement du produit ou service innovant. Alors comment définir le bon positionnement et trouver le match parfait Produit – Utilisateur ? Éléments de réponse dans cet article.

L'importance d'un bon positionnement pour votre innovation

Deux des principales causes d’échec d’une innovation selon notre « Petit traité pour déjouer les 10 grands pièges de l’innovation » sont liées à une mauvaise définition du produit et à un niveau de connaissance insuffisant de l’utilisateur et de ses usages. Une bonne définition du positionnement de l’innovation permet de se prémunir contre ces risques et de rendre l’offre attractive, crédible et différenciatrice.

En effet, le positionnement en innovation doit être formulé autour des « pains » (c’est-à-dire des préoccupations, des problématiques), et des « gains » (c’est-à-dire des bénéfices, de la valeur ajoutée) des utilisateurs et y apporter des réponses au travers de « pain relievers » et de « gain creator ». Cette première étape est un premier pas pour maximiser les chances de succès de son projet d’innovation.

Établir un bon positionnement : en pratique, comment faire ?

1. La définition des enjeux et des incertitudes

En plus des enjeux du projet (pour l’entreprise et pour le marché), il est essentiel, dès le début de la démarche d’innovation, de contextualiser l’innovation et de définir l’univers de référence dans lequel s’inscrit le produit ou service innovant. Par exemple, va-t-on situer une nouvelle offre d’appareillages connectés dans l’univers de la distribution électrique ou dans l’univers de l’habitat connecté ? Selon l’univers de référence choisi, les cibles, le concept, et les bénéfices seront perçus différemment. L’élaboration de l’offre dépendra donc du choix de cet univers de référence.

En parallèle, les incertitudes du projet d’innovation doivent également être identifiées (liées au projet ou au marché à adresser). Celles-ci permettent de formaliser les questions qu’une équipe projet se pose et de vérifier qu’elles seront bien adressées par les différentes étapes du projet mais aussi de la formalisation du positionnement.

2. La description fine des personae (des profils utilisateurs)

Une fois le contexte défini, l’objectif est de définir les profils des personae : ces utilisateurs fictifs, représentatifs d’un groupe cible, dotés de caractéristiques socio-démographiques précises et présentant des motivations et freins qui leur sont propres.

Différentes méthodes peuvent aider à cette caractérisation. L’une d’entre elles est « l’Empathy Mapping ». Cette méthode vise à décrire de manière précise les personae, leur identité, leur personnalité, leurs aspirations, leurs attentes ainsi que leurs freins, en répondant à différentes questions telles que : Quel est le rôle du persona ? Dans quel environnement est-il ? Quelles sont ses peurs, frustrations et angoisses ? Quels sont ses désirs, ses espoirs et ses rêves ? etc. L’objectif est de sortir de cette phase avec des fiches personae, des « cartes d’identité » des utilisateurs cibles du produit ou service innovant.

Carte empathique_UX

3. L’élaboration du concept d’offre par persona

Après avoir défini les personae, il convient de formuler un concept d’offre communicant et la proposition de valeur associée pour chaque persona préalablement défini. Pour cela, il est essentiel, dans un premier temps, de décrire le concept puis de déterminer en quoi celui-ci répond aux aspirations, attentes de la cible, et en quoi il résout ses problèmes. C’est la formalisation de la proposition de valeur qui permet d’anticiper le bon match entre ce que permet l’offre et ce que l’utilisateur en attend.

4. La définition des composants du positionnement

Une fois le concept d’offre défini pour chacune des cibles, l’objectif est ensuite de déterminer les facteurs d’attractivité de l’offre qui se déclinent autour de valeurs fonctionnelles (performance, économie/prix, …) et de communication (significations, esthétisme/hédonisme, …). Ceux-ci contribuent à l’élaboration du triangle d’or du positionnement qui s’articule autour de :

  • L’attractivité de la solution, c’est-à-dire la réponse aux attentes des utilisateurs cibles
  • La crédibilité de la solution, c’est-à-dire la cohérence avec les atouts du produit/service (les éléments qui viennent crédibiliser et légitimer la proposition de valeur)
  • La différence de la solution, c’est-à-dire les éléments de distinction des solutions concurrentes.

5. La formulation du positionnement

Enfin, la dernière étape est celle de la formulation du positionnement au travers de l’UVP (« Unique Value Proposition« ), sur la base des éléments du concept élaboré, de la cible visée et des facteurs d’attractivité identifiés. Le positionnement est ainsi l’expression du concept et des bénéfices qui y sont associés, dans un cadre de référence donné. Il y a donc autant de formulations de positionnement que de cibles visées et de secteurs adressés. Généralement, il est exprimé sous la forme d’une phrase reprenant la réponse apportée par le concept aux aspirations, problématiques et attentes des utilisateurs.

Comme évoqué en introduction, un grand nombre d’innovations n’a pas le succès escompté et n’atteint pas ses objectifs commerciaux une fois sur le marché du fait que les cibles et les futurs utilisateurs ne perçoivent pas les bénéfices qu’ils peuvent en retirer. Une bonne définition du positionnement, articulée autour d’une vision centrée utilisateur, est l’une des clés pour augmenter les chances d’adoption d’un concept innovant. En pratique, l’offre « Créa Value by Reach your Market » vous accompagne et vous aide à qualifier les profils de vos cibles, à déterminer les facteurs d’attractivité de votre solution et à développer des axes de communications porteurs, en définissant les enjeux du projet et les propositions de valeur et positionnements associés. Une fois, cette étape incontournable réalisée, vous disposerez alors de toutes les armes nécessaires pour communiquer efficacement sur votre projet d’innovation que ce soit pour convaincre des décideurs, des partenaires, pour aller à la rencontre de vos clients ou prospects ou encore pour évaluer le véritable potentiel de votre innovation auprès de vos utilisateurs cibles.

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Quels sont les financements possibles dédiés au développement et à la création d’un projet innovant ?

Quels sont les financements possibles dédiés au développement et à la création d’un projet innovant ?

Auteur : Juliette Tilmont

Business Developer

Aides et subventions en innovation

Temps de lecture : 5 min

Que l’on soit porteur de projet, start-up, TPE, PME, ETI ou même GE, développer une innovation représente des dépenses et des investissements importants. En France, et plus largement en Europe, quel que soit le type d’innovation concerné (sociale, numérique, technologique, …), il existe plusieurs aides publiques pour soutenir les entreprises innovantes.

Les principaux acteurs du financement de l’innovation

La Banque Publique d’Investissement (Bpifrance) est indéniablement un acteur incontournable dans l’univers des aides à l’innovation. Grâce à des partenaires bancaires, investisseurs, régions ou institutions, Bpifrance démultiplie les financements et intervient en garantie et en fonds propres depuis l’amorçage, en passant par le soutien de la R&D jusqu’au renforcement du capital des entreprises innovantes. Bpifrance, c’est plus de 50 implantations régionales et donc nécessairement un interlocuteur local proche de chez vous pour soutenir le développement de votre projet innovant. Par ailleurs, les collectivités territoriales, notamment les régions et les métropoles, se mobilisent pour la croissance de l’innovation en France. En effet, la dynamique de l’innovation est un facteur clé du développement et du renouveau économique. Ainsi, de nombreux dispositifs de financements sont portés par ces acteurs publiques. L’Europe se mobilise également pour la recherche et l’innovation en proposant différentes opportunités de financements. Par exemple, vous découvrirez le programme fort « Horizon Europe », qui a succédé au programme Horizon 2020 et qui se compose de nombreux appels à projets pour rendre l’Europe plus innovante et accompagner ces projets financièrement.

Les principaux dispositifs de financement de l'innovation

À un stade de développement amont du projet innovant, une aide délivrée par Bpifrance permet d’accompagner la maturation de l’innovation et ainsi valider sa dimension technico-économique : il s’agit de la Bourse French Tech. Cette subvention, pouvant aller jusqu’à 90 000€, finance notamment des tests utilisateurs, du design UX, des études marketing ou des études de faisabilité technique.

Un certain nombre de concours et appels à projets (AAP) régionaux ou européens s’adressent aussi aux entreprises innovantes avec l’attribution d’une subvention pour les soutenir dans leur développement. Pour chaque secteur d’activité, il existe un ou plusieurs appels à projets, publiés plusieurs fois par an. Ces AAP sont nombreux : nous rencontrons par exemple l’AAP « Première Usine » qui vise à accélérer l’émergence de premières réussites d’industrialisation, l’AAP « Industrialisation et Capacités Santé 2030 » dans les secteurs de la biothérapie et bio production de thérapies innovantes, l’AAP « Recyclage des plastiques » qui vise à favoriser le développement des technologies industrielles du recyclage des plastiques et la fabrication de Matières Premières Recyclées (MPR), etc… Pour en savoir plus sur les différentes aides régionales et locales, consultez le site les-aides.fr. Pour les aides européennes, rendez-vous sur le site europe-en-France.gouv.fr.

Outre toutes les aides citées plus haut, nous pouvons bien sûr évoquer un moyen utile d’obtenir des fonds pour soutenir le développement de son projet innovant :  la levée de fonds. On parle de « séries A, B et C » qui offrent des moyens de financement aux jeunes entreprises qui ne peuvent pas uniquement survivre grâce à leurs fonds propres. Les 3 séries correspondent aux différentes phases de développement des projets (en savoir plus sur https://bpifrance-creation.fr/levee-fonds).

Pour finir, en France, la fiscalité est également favorable aux entreprises innovantes avec notamment les fameux dispositifs d’aides indirectes : le Crédit Impôt Recherche et le Crédit Impôt Innovation (CIR et CII). Dans le premier cas, le CIR prend en charge certaines dépenses relatives à des activités ou à un projet de Recherche & Développement (à hauteur de 30%) et dans le second cas, le CII vise à aider les entreprises dans le développement de produits innovants (à hauteur de 20%). Toutefois, ces deux dispositifs répondent à des exigences d’éligibilité importantes. Par exemple, pour bénéficier du CII, il faut être une PME. Ainsi, il est essentiel de disposer de bons outils si vous souhaitez vous lancer dans ces démarches fiscales ou alors de faire appel à des experts. Pour aller plus loin, la plateforme PNB CIR / CII vous permet de réaliser vos saisies et dépenses en toute autonomie et simplicité afin de faciliter le calcul de votre crédit d’impôt ainsi que l’ensemble de vos déclarations, grâce à la génération automatique des documents officiels demandés par l’administration (Cerfa 209A).

Si cet article ne liste pas exhaustivement toutes les aides possibles en innovation, il vous permet de connaître les principaux acteurs auprès desquels vous pourrez bénéficier de conseils avisés. Ces organismes sont implantés partout sur le territoire français. Vous pouvez ainsi vous rapprocher des interlocuteurs locaux qui sauront vous orienter vers les aides et les services les plus adaptés à votre projet et à vos ambitions ! De plus, de nombreux cabinets d’accompagnement à l’innovation peuvent aussi vous aider à identifier les bonnes subventions et les bons appels à projets, et même vous aider dans la rédaction et le montage de dossiers de financements. C’est notamment le cas d’Absiskey, alors n’hésitez pas à contacter leurs experts.

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5 bonnes raisons d’écouter les feedbacks des utilisateurs dans un projet d’innovation

5 bonnes raisons de faire confiance au feedback des utilisateurs dans un projet d'innovation

Auteur : Estelle Gollety

Chargée d’études utilisateur – Ixiade 

Etudes utilisateur | Temps de lecture : 6 min

Que vous soyez porteur de projet individuel, dans une petite ou grande entreprise, innover reste un risque à prendre. Le parcours de création et de développement d’un produit ou service innovant est jalonné d’incertitudes. Malgré cela, les personnes qui vont entourent vous demanderont toujours des certitudes sur votre projet et sur son potentiel : votre banque, vos collaborateurs, votre direction, vos partenaires et investisseurs… Entre études de marché, business plans et recherches documentaires, tous les moyens sont bons pour rationaliser le risque que vous prenez en innovant, mais c’est du côté des utilisateurs que vous trouverez les bonnes réponses à vos questions ! Découvrez ici les 5 bonnes raisons de faire confiance au feedback des utilisateurs dans votre processus d’innovation.

1. La prise en compte des usages est essentielle pour créer une innovation qui fasse sens

Dans le processus d’innovation et plus spécifiquement dans la création et la conception d’un nouveau produit ou service, l’attention est souvent principalement portée sur l’aspect technologique : sur quelles technologies repose mon innovation ? Quelles seront ses différentes fonctions ? Quels sont les composants à utiliser ? Mais cette focalisation technique et technologique fait parfois oublier l’essentiel : l’innovation est destinée à être utilisée par des utilisateurs. Il est donc essentiel qu’elle fasse sens pour eux. Et c’est la recherche et la construction de ce sens qui permettra aux utilisateurs d’accepter le changement induit par l’innovation, de l’adopter (l’acheter) et de se l’approprier (l’intégrer dans ses pratiques). Pour s’assurer de créer une innovation qui fasse sens, il est essentiel de connaître ses futurs utilisateurs, qui ils sont, quelles sont leurs aspirations, quelles sont leurs attentes, quels sont leurs problèmes… Le tout pour pouvoir mettre en vis-à-vis les réponses apportées par l’objet d’innovation (en quoi il répond aux attentes et résout les problèmes des utilisateurs). En sondant ses futurs utilisateurs, en explorant leurs usages actuels, leurs problématiques et attentes, il est ainsi facile de créer une proposition de valeur qui fasse sens.
Canevas de proposition de valeur

2. La mauvaise appréhension des utilisateurs est le premier facteur d'échec en innovation

En innovation, les échecs sont nombreux : 80% des produits ou services innovants ne dépassent pas la phase de développement. Parmi ceux qui y parviennent et qui arrivent sur le marché, 75% ne passent pas le cap de la première année de commercialisation. Au total, ce sont 90% à 95% des innovations qui se soldent par un échec. Bien que ce pourcentage varie d’un secteur à l’autre (il est par exemple plus élevé pour les nouvelles technologies et la grande consommation), l’échec est encore trop présent et ses causes trop nombreuses. Lorsque l’on s’intéresse aux  pièges de l’innovation, une dizaine de facteurs d’échec peuvent être identifiés. Certains sont inhérents à l’entreprise et à son organisation (problèmes internes, manque de méthodologie, biais psychologiques, …), d’autres sont propres à la connaissance du marché (connaissance insuffisante, mauvaise prise en compte de l’écosystème, mauvais timing, …) mais les plus déterminants sont liés à la mauvaise appréhension des futurs utilisateurs de l’innovation. En effet, parmi les causes d’échec liées aux utilisateurs, on retrouve :
  • Une mauvaise définition du produit / service, du fait du manque d’inclusion des utilisateurs dans le processus, d’analyses de faisabilité incomplètes ou encore du manque de prise en compte des régulations et standards
  • Une connaissance insuffisante de l’utilisateur et des usages, qui peut mener à la conception d’un produit en décalage complet des usages réels ou à une mauvaise estimation du rapport coûts/bénéfices pour les utilisateurs
  • Une erreur de ciblage dans le développement, qui peut être un frein au franchissement du gouffre de Moore, c’est-à-dire la difficulté à sortir d’une minorité de cibles réceptives (innovateurs, early adopters), qui donnent une impression trompeuse de succès et qui ne représentent pas la majorité des consommateurs qui, eux, conditionnent le succès sur le marché.

3. Les utilisateurs déterminent la vitesse de diffusion des innovations sur le marché

Comme expliqué précédemment, les erreurs de ciblage peuvent être fatales en innovation et ce, parce que ce sont justement les utilisateurs qui déterminent la vitesse de diffusion des innovations sur le marché. En effet, une fois commercialisée, le produit ou service innovant va se diffuser auprès des utilisateurs, mais pas de la même manière selon leur profil. Tout le monde n’est pas enclin à tester des nouveautés ni à changer ses habitudes, et ce constat a permis de modéliser différents profils comportementaux face au changement. Lorsqu’une innovation est mise sur le marché, les premiers utilisateurs seront des innovateurs et des early adopters, des personnes adeptes de technologies, visionnaires et qui recherchent avant tout de la performance. Ces profils d’utilisateurs sont faciles à convaincre, puisque ouverts aux nouveautés, mais ne représentent qu’une faible part des individus. Tout le challenge repose donc sur le fait d’atteindre les autres profils et de passer ce fameux gouffre de Moore : les pragmatiques du changement et les pragmatiques de la continuité (qui représentent une grande majorité des individus mais qui ont besoin d’être « convaincus » par l’innovation pour changer leurs habitudes) et, dans une moindre mesure, les objecteurs, plus difficiles à atteindre et moins nombreux. Autrement dit, c’est le profil des utilisateurs que votre innovation cible qui déterminera la vitesse d’accès et de diffusion sur le marché et donc, son succès commercial.
Courbe de diffusion des innovations

4. Les utilisateurs sont les mieux placés pour évaluer les innovations qui leur sont destinées

Qui de mieux que les futurs utilisateurs pour évaluer les innovations qui s’apprêtent à être lancées sur le marché ? En tant que cibles et potentiellement futurs clients d’un nouveau produit ou service, les utilisateurs sont les personnes qui interagiront directement avec l’innovation et qui l’intégreront dans leurs pratiques. Pour s’assurer de cette acceptation et de cette future adoption, les études sont une étape incontournable, mais pas n’importe quel type d’étude. Les études d’usage, en s’appuyant sur la manière dont les utilisateurs se projettent à l’usage, imaginent utiliser l’innovation, permettent effectivement d’anticiper les éventuelles inadéquations entre l’objet d’innovation et le marché. Plus précisément, c’est en évaluant l’acceptabilité et la désirabilité d’une innovation auprès de ses futurs utilisateurs, notamment au travers de méthodes de collecte qualitative et d’expertises dédiées, que l’on s’assure une grande richesse des retours utilisateurs. Ces méthodologies permettent notamment de vérifier si l’innovation est en adéquation avec les savoir-faire, les pratiques, l’identité et l’environnement de l’utilisateur (acceptabilité) et si celle-ci suscite les bonnes émotions (désirabilité). Le modèle d’étude RyM Usage Check, centré utilisateur, permet d’ailleurs, par ces méthodologies, d’évaluer le potentiel de succès des innovations et apporte des recommandations stratégiques et opérationnelles pour maximiser ces chances de succès. Recourir à ce type d’étude permet notamment aux porteurs de projet de prendre du recul sur leur innovation, de ne pas être à la fois juge et partie, de créer un climat de confiance dans lequel les utilisateurs pourront exprimer librement leurs ressentis et perceptions et d’appréhender leur projet sous un nouvel angle.

5. Le rayonnement d'une image forte repose sur l'expérience utilisateur

Le fait de solliciter les utilisateurs pour qu’ils fassent part de leurs opinions sur une innovation donnée montre qu’une réelle importance est accordée à ce qu’ils pensent. Qui plus est, l’inclusion des futurs utilisateurs dès le début du processus d’innovation, par exemple au moment de l’élaboration des nouvelles offres, permet de créer des relations fortes et durables. En leur donnant de la valeur, en leur accordant une voix dans le processus décisionnel, les futurs utilisateurs se sentiront écoutés et pourront développer précocement un sentiment d’attache à la marque, au produit ou à l’entreprise. C’est aussi une manière de gagner de potentiels futurs ambassadeurs qui, grâce au bouche-à-oreille, communiqueront l’image d’une entreprise de confiance, préoccupée par ses utilisateurs et leur expérience.

Si les retours utilisateurs ont bien été pris en compte dans le processus d’innovation, l’expérience qu’ils auront avec le nouveau produit ou service une fois sur le marché sera pleinement satisfaisante et en phase avec leurs attentes et besoins. Et on le sait, une expérience réussie est la clé pour véhiculer une image forte et positive.

Vous l’aurez compris, les raisons d’écouter les feedbacks de vos utilisateurs, et plus généralement d’intégrer vos futurs utilisateurs dans votre processus d’innovation, sont nombreuses. Ces feedbacks utilisateurs apporte une réelle plus-value dans un projet d’innovation et permettent d’innover dans le bon sens, sous réserve que les bonnes méthodologies soient employées ! Alors si vous souhaitez en savoir plus sur ces méthodologies, n’hésitez pas à contacter nos experts RyM.

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Les étapes clés pour une démarche d’innovation réussie

Les étapes clés d'une démarche d'innovation réussie

Auteure : Syrine Cassagne

Chargée de webmarketing – Ixiade 

Création & lancement d’un projet d’innovation

| Temps de lecture : 6 min

Ce ne sont pas les entrepreneurs engagés ni les porteurs de projets (individuels ou au sein d’entreprises structurées) qui vous diront le contraire : mener un projet d’innovation n’est pas un long fleuve tranquille. Et pourtant, l’innovation est omniprésente aujourd’hui, grâce à un contexte qui lui est favorable, notamment marqué par les incertitudes et les grands défis autour des enjeux environnementaux. Les politiques sont également de plus en plus tournées vers l’innovation et investissent dans le développement de la compétitivité industrielle et des technologies d’avenir afin de mieux comprendre, mieux vivre et mieux produire. (cf. Plan de relance France 2030). La manière d’appréhender l’innovation a également évolué avec des approches de moins en moins « techno push » / « techno centrées » et de plus en plus pensées pour et avec les utilisateurs. Et comme la prise en compte de l’expérience utilisateur (UX) est le meilleur moyen de marcher vers le succès en innovation, nous allons détailler ici les étapes clés d’un projet d’innovation réussi.

Étape 1 : pensez votre concept avec un regard centré utilisateur

Les motivations à l’innovation et les objectifs poursuivis peuvent être variés : diversification des activités, élargissement du portefeuille de produits ou services, recherche de leviers de croissance, réponse à des tendances significatives ou à des nouvelles attentes exprimées par le marché, …, les raisons ne manquent pas. Toutefois, il n’est pas toujours évident de trouver la bonne idée de solution innovante, à la fois différenciante et pensée pour ses utilisateurs. Pour cela, les phases d’idéation et de concrétisation sont incontournables pour démarrer un projet d’innovation. La clé, ici, est alors d’appréhender ces premières phases avec un regard centré sur les futurs utilisateurs de l’innovation.

Cette première étape d’idéation vise à générer un maximum de pistes de solutions grâce à des méthodologies de créativité. Si le « brainstorming » est la plus connue et la plus utilisée, ses limites sont nombreuses : les détours créatifs sont les méthodes les plus appropriées pour faire émerger des idées différenciantes. Ces détours créatifs reposent généralement sur les principes d’association d’idées (pour forcer la rencontre entre des stimuli d’environnements différents) et de résolution de problèmes, tout en débloquant l’inertie mentale (le fait d’être enfermé dans un vocabulaire et un système de pensée propre à un domaine, technique par exemple). Parmi les méthodes connues : la méthode TRIZ, qui stimule la créativité avec des outils de déblocage de l’inertie mentale, la méthode CPS (Creative Problem Solving), qui fait appel à des phases de divergence puis de convergence pour répondre aux défis créatifs, ou encore la théorie C-K, qui met en interaction le concept et les connaissances pour qu’ils s’enrichissent mutuellement. Ces méthodes, en plus de permettre de générer un grand nombre d’idées potentielles, permettent ensuite d’identifier les plus porteuses de sens pour les utilisateurs. À ce stade, des outils comme le cahier d’idées illustrées (association d’esquisses aux idées générées) sont efficaces pour faire le tri et anticiper les prochaines étapes de formalisation. Quant à l’élaboration du concept en tant que tel et sa matérialisation, l’idéal est de mobiliser des expertises en design centré sur l’UX pour concevoir, maquetter et prototyper votre futur produit ou service innovant.

Étape 2 : donnez une place unique à votre innovation

En parallèle de la définition du concept et dans la continuité de la stratégie d’innovation, il est essentiel de formuler un positionnement attractif pour votre produit ou service innovant. Si c’est le propre d’une innovation d’offrir des éléments différenciateurs et crédibles pour favoriser son adoption, le positionnement ne relève pas du hasard. Il s’agit d’anticiper la manière dont l’on souhaite que son innovation soit perçue par le marché. Cette étape mérite une réelle réflexion et un travail collaboratif pour que le positionnement soit ensuite moteur d’une communication appropriée et d’une stratégie de mise sur le marché efficace.

En marketing, le terme « positionnement » est largement utilisé mais est plutôt appréhendé comme un moyen de guider le « marketing mix » et d’identifier la place de son produit ou service dans son environnement concurrentiel. Dans le contexte d’une démarche d’innovation, la définition du positionnement sous-tend plusieurs aspects et dépend de plusieurs étapes préalables. Dans un premier temps et en plus de la définition de votre concept d’offre, vous aurez besoin de définir les profils de vos cibles (vos « personae »), notamment au travers de « fiches personae ». Ces fiches, qui peuvent prendre la forme de cartes d’identité de vos cibles types, permettent notamment d’appréhender les aspirations, les besoins et les préoccupations de vos cibles. C’est le match entre les caractéristiques de votre offre et les attentes, besoins et problèmes de vos cibles, qui vous guideront ensuite dans la création d’une proposition de valeur unique (UVP). Et c’est la détermination des facteurs d’attractivité, de différences et de crédibilité de votre innovation (qui constituent le triangle d’or du positionnement) qui vous permettra ensuite de formuler un positionnement clair et unique.

Étape 3 : mettez en scène votre innovation et communiquez de manière impactante

Parce qu’un projet d’innovation se construit rarement seul, une des étapes clés d’une démarche réussie est aussi de pouvoir communiquer sur son innovation avant même son développement et sa mise sur le marché. Que ce soit pour convaincre des partenaires, des investisseurs ou des prospects potentiels, la communication du projet d’innovation se doit de refléter de manière compréhensible la proposition de valeur et son caractère unique. Une des méthodes à mobiliser ici est la scénarisation d’usage, qui permet de mettre en scène l’usage de votre solution innovante et de montrer comment l’utilisateur cible interagira avec celle-ci. Pour construire un bon scénario d’usage, il convient de définir quelle est la problématique utilisateur à résoudre et les temps forts qui vont guider le récit. Savoir raconter l’usage de son innovation n’est pas évident et l’enjeu principal est de créer un imaginaire suffisamment réaliste et fort pour que vos cibles puissent se projeter dans l’usage de votre concept. Pour cela, de nombreuses méthodes et astuces existent : mobiliser des éléments de contexte détaillés, définir les temporalités du scénario, créer un storytelling suscitant l’imagerie mentale, marquer les émotions des protagonistes, … Du côté de la réalisation pratique, il est recommandé de mobiliser des expertises en narration, graphisme et design, que ce soit pour identifier le style de narration et d’illustration le plus approprié à votre projet ou pour la réalisation technique d’un ou plusieurs supports de communication. Le format vidéo, très populaire aujourd’hui, est souvent le format privilégié car il offre de grandes possibilités pour donner vie à une innovation, quel que soit son degré de maturité, notamment grâce à l’incrustation de modélisations 3D, de trucages et d’effets spéciaux cinématographiques.

Étape 4 : évaluez le véritable potentiel de votre produit ou service innovant

Après avoir formalisé votre concept, défini son positionnement et mis en scène ses futurs usages, la dernière étape consiste à évaluer l’adéquation de votre innovation au marché. On parle alors d’études utilisateur : en effet, quoi de mieux pour intégrer l’UX dans votre projet que d’aller à la rencontre de vos cibles pour sonder leurs perceptions, avis et ressentis ? C’est ainsi que la mise en scène de votre concept dans un format communiquant peut également servir de support d’évaluation auprès de vos futurs utilisateurs. Si de nombreux types d’étude existent, les études d’usage, puisque centrées sur l’utilisateur, sont le meilleur moyen de déterminer les chances de succès de votre produit ou service innovant sur un marché donné et ainsi d’avoir les clés pour les maximiser. Afin de mener à bien une étude d’usage, il est possible de mobiliser plusieurs méthodologies, comme l’évaluation de l’acceptabilité de votre innovation qui permet d’analyser la capacité des utilisateurs à se projeter dans l’usage de votre produit ou service innovant. L’analyse de l’acceptabilité permet d’identifier des éléments de motivation (moteurs d’une bonne diffusion de votre innovation sur le marché), des conditions de succès (pistes d’amélioration concrètes) ainsi que des freins à l’usage et à l’adoption de votre innovation (critères bloquants pour les utilisateurs). Autre méthodologie clé : l’évaluation de la désirabilité qui permet d’analyser les perceptions émotionnelles des cibles vis-à-vis de votre innovation. Cette méthodologie permet d’identifier les émotions qui favoriseront l’adoption du concept innovant ainsi que des émotions bloquantes pour la réussite du projet. L’intérêt de mener une étude d’usage dans votre démarche d’innovation est de pouvoir comprendre comment votre produit ou service innovant sera perçu par vos futurs utilisateurs, anticiper les risques d’échec, éclairer vos prises de décisions, mais aussi orienter et sécuriser vos développements et investissements. Car au delà de l’analyse et de la détermination des chances de succès, l’objectif de ces études, qui plus est réalisées par des experts, est de pouvoir identifier les axes d’amélioration opérationnels et stratégiques pour s’assurer que l’innovation rencontrera bien son marché.
En conclusion et même si l’objectif de cet article était de décrire la démarche d’innovation idéale, chaque parcours d’innovation reste unique. Cela suppose de construire son propre chemin et d’aborder ces étapes de la manière la plus adaptée aux objectifs poursuivis et aux besoins du projet. La présentation de ces étapes met également en lumière un élément crucial : le besoin de mobiliser des expertises spécifiques dédiées. Faire appel à un partenaire extérieur vous permettra de prendre le recul nécessaire sur votre projet, d’éviter certains biais, de professionnaliser la démarche d’innovation, mais aussi et surtout de vous assurer de marcher sur la voie du succès !

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J’ai un projet innovant : quelles études choisir ?

Je développe un projet innovant : quelle étude choisir pour m'assurer de son potentiel ?

Innovation_quelles_etude_choisir_RyM

Auteure : Syrine Cassagne

Chargée de webmarketing – Ixiade 

ETUDES | Temps de lecture : 7 min

Chaque démarche d’innovation comporte son lot d’incertitudes et de risques, et le parcours d’innovation est généralement semé d’embûches, que vous soyez une start-up ou un grand groupe. Telles des boussoles, les études permettent d’orienter les prises de décision et de guider votre stratégie pour optimiser votre proposition de valeur. De plus, la partie relative aux études dans vos montages de projets et demandes de financements est celle qui va susciter le plus d’intérêt de la part de vos potentiels investisseurs et partenaires qui misent sur le succès de votre projet. Parfois négligées au détriment des spécifications techniques, les études sont néanmoins très demandées par les organismes publics ou privés tels que la Bpi ou les fonds d’investissement et sont décisives pour l’obtention de financements mais aussi pour la poursuite de votre projet.

Malgré le caractère connu et populaire de ce terme en marketing, le monde des « études » est plus obscur qu’il n’y paraît et il n’est pas toujours évident de s’y retrouver parmi tous les sens et méthodologies qui peuvent y être associés. C’est pourquoi, dans cet article, nous allons décortiquer pour vous les grandes familles d’études qui existent et vous donner des clés de compréhension pour vous guider vers l’approche la plus adaptée à vos besoins.

Les études de marché vs. les études d'usage

« Étude de marché  » est sûrement le terme le plus communément employé mais aussi le plus sujet à une mauvaise interprétation. L’objectif d’une étude de marché est de mieux appréhender le marché et l’environnement dans lequel votre nouveau produit ou service va s’intégrer. De manière plutôt générique et macro-économique, les études de marché étudient l’environnement sous différents prismes, par le biais de différentes méthodologies telles que :
  • Les cinq forces de PORTER qui permettent d’évaluer l’intensité concurrentielle du marché en répartissant le pouvoir de négociation entre les différents acteurs tels que les clients, les produits de substitution, les nouveaux entrants et les fournisseurs (certains ajoutent une sixième force relative à l’influence de l’état)
  • Le benchmark concurrentiel, relativement connu et incontournable, qui permet d’identifier les acteurs de la concurrence, ce qui est intéressant notamment pour déterminer son positionnement marketing par exemple
  • L’analyse PESTEL (Politique, Économique, Sociologique, Technologique, Écologique et Légal) qui permet d’identifier des opportunités et des menaces dans l’environnement macro-économique et sectoriel de l’entreprise
  • L’analyse SWOT (ou FFOM en français) qui permet, quant à elle, de classifier les opportunités et les menaces du marché ainsi que ses propres forces et faiblesses pour construire des combinaisons vertueuses et identifier des facteurs clés du succès.
Ces approches sont intéressantes en phase d’amorçage, pour bien identifier son marché, l’offre et la demande, et sont tout à fait adaptées pour des produits ou services pour lesquels les marchés sont existants (ce qui est moins le cas dans une démarche d’innovation). En nécessitant principalement un travail de recherche d’informations, la faiblesse de ces « études de marché » est qu’elles n’impliquent pas directement les futurs utilisateurs.
C’est en grande partie ce qui va différencier les « études de marché » des « études d’usage » dont l’objectif est d’évaluer la manière dont vos cibles perçoivent votre produit ou service innovant et pourraient l’adopter. Les études d’usage s’inscrivent dans des démarches UX (Expérience Utilisateur) et sont la clé pour évaluer le véritable potentiel de marché de votre solution. L’intérêt pour les études d’usage est d’autant plus croissant que la mauvaise appréhension des utilisateurs est l’une des principales causes d’échec en innovation. Les études d’usage peuvent notamment impliquer deux grandes méthodologies validées scientifiquement :
  • L’évaluation de l’acceptabilité qui permet d’appréhender la capacité des utilisateurs à se projeter dans l’usage de la solution innovante en s’intéressant à quatre niveaux d’analyse (adéquation de l’innovation aux savoir-faire, aux pratiques, à l’identité et à l’environnement de l’utilisateur)
  • L’évaluation de la désirabilité qui permet d’évaluer la compatibilité émotionnelle entre innovation et utilisateurs en comparant les émotions attendues et celles réellement ressenties.
Ces méthodologies, en plus de vous permettre d’obtenir un indicateur clé de vos chances de succès sur le marché, sont fondamentales pour vous aider à réduire l’écart entre les attitudes et les comportements de vos cibles. Par l’analyse des usages envisagés, ces méthodologies vous permettent également d’identifier les motivations de vos utilisateurs, les freins à lever et les conditions de succès pour guider vos stratégies de développement et de commercialisation. En pratique, il est ainsi nécessaire d’impliquer directement les utilisateurs potentiels de votre solution et de collecter des données directement auprès d’eux. Pour cela, il existe deux approches possibles, qualitatives et quantitatives, à privilégier selon les objectifs poursuivis.

Les études qualitatives vs. les études quantitatives

Les études qualitatives permettent d’obtenir des données riches sur les opinions et les perceptions des utilisateurs, grâce à des questionnements ouverts et à l’analyse des discours. En pratique, pour mener ce type d’étude, les modes de collecte les plus traditionnels sont les entretiens individuels ou les focus group (tables rondes). Avec Reach your Market, nous recourons également à un mode de collecte innovant : les communautés d’utilisateurs en ligne, via notre plateforme yoomaneo. En plus d’offrir une flexibilité de collecte grâce au digital, l’intérêt de cette solution est de mixer les techniques de collecte individuelles et collectives en offrant la possibilité aux utilisateurs de se prononcer d’abord individuellement pour ensuite interagir avec les autres participants. C’est cette double approche qui permet de collecter du contenu particulièrement riche et sans biais.

Lorsque l’on réalise des études quantitatives, l’objectif est de mesurer et quantifier les opinions des utilisateurs auprès d’un large panel de participants, représentatif de la cible visée. Grâce aux analyses statistiques, les études quantitatives permettent de mesurer plus finement certains points, de modéliser des données, de confirmer les résultats d’une étude qualitative préalable ou de déterminer quelles sont et comment se forment les préférences des utilisateurs. En pratique, les questionnaires en ligne sont le mode de collecte le plus adapté puisqu’ils permettent de poser rapidement un certain nombre de questions fermées ou à choix multiples et qu’ils peuvent être complétés par les utilisateurs à tout moment.

Le tableau comparatif ci-dessous reprend les grandes différences (en termes de méthodologie et de résultats) entre les études qualitatives et les études quantitatives proposées dans notre service Reach your Market.

Nos modèles pour des études d'usage rapides et robustes

Reach your Market propose trois modèles d’étude répondant à plusieurs cas d’usage. Que vous soyez un porteur de projet ou un grand groupe, nous accompagnons votre innovation vers le succès quel que soit son stade de développement avec la solution la plus appropriée parmi :
  • « First Exploration », un modèle d’étude qualitative qui permet d’explorer l’intérêt spontané pour votre produit ou service innovant auprès de nos communautés d’utilisateurs et d’appréhender les motivations et les freins de vos cibles ainsi que les conditions de succès de votre innovation. Grâce à ce modèle d’étude, vous obtiendrez en quelques jours un livrable de résultats avec des recommandations opérationnelles pour la suite de votre projet.
  • « Usage Check », un autre modèle d’étude qualitative qui, lui, permet d’évaluer l’acceptabilité et la désirabilité de votre innovation auprès de ses cibles (BtoB comme BtoC) ainsi que les différentes fonctions / caractéristiques de votre innovation. Dans un délai de 4 à 6 semaines, vous obtiendrez un livrable, complet, interactif et clé en main ainsi que des recommandations personnalisées sur des aspects stratégiques et opérationnels pour maximiser les chances de réussite de votre projet.
  • « Quanti Validation », un modèle d’étude quantitative qui permet de mesurer les opinions de vos utilisateurs et de vous assurer que votre innovation fasse sens auprès d’un large panel de répondants. Dans des délais maîtrisés de quelques semaines, vous obtiendrez également un livrable interactif de résultats pour vous guider dans les suites de votre projet ainsi que dans vos prises de décision.
Sans prétendre à l’exhaustivité, cet article visait à vous donner des clés de compréhension pour différencier les types d’études existants. Votre choix pour un type d’étude ou un autre peut-être guidé à la fois par le stade d’avancement de votre projet, par sa complexité technique, par le profil de vos cibles et bien entendu par vos objectifs : convaincre des partenaires, explorer un nouveau marché, comprendre quel est le projet innovant le plus porteur parmi un portefeuille de projets, préparer la mise sur le marché de votre innovation, préparer vos stratégies de commercialisation et de marketing, valider le potentiel d’un prototype…etc. Quel que soit l’objectif poursuivi, notre équipe reste bien entendu à votre disposition pour échanger sur vos projets d’innovation en cours ou à venir !

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Bénéficiez d’un service d’aide à l’innovation performant dans un délai et avec un budget maîtrisés, pour maximiser les chances de réussite de votre projet.

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